On trouve de nombreux conseils sur de nombreux sujets sur internet. C’est à la fois une richesse et un défaut, car il peut nous arriver de lire tout et son contraire et de ne plus savoir quoi penser.
Voici quelques conseils d’écriture dont je suis certain qu’ils vous aideront à progresser.
Lire des conseils d’auteurs expérimentés (mais pas que)
Lire des conseils d’auteurs, c’est prendre de l’avance sur ceux qui ne le font pas, c’est profiter de l’expérience de ceux qui sont déjà en train de marcher sur le sentier sur lequel on cherche à s’engager.
Lire des conseils d’auteurs, c’est bénéficier des conseils de ceux qui ont connu la réussite et l’échec, et qui en ont tiré des conclusions.
Je ne dis pas qu’il faut prendre leur avis comme une réalité implacable. Ce n’est pas parce qu’on lit plusieurs fois qu’il faut utiliser le show don’t tell autant que possible que c’est une réalité et que cela s’appliquera à notre roman. Nos plumes sont différentes. Néanmoins, il est toujours utile de grappiller des informations par-ci par-là concernant les personnages, la structure des romans… pour en avoir conscience.
Imaginons un lac, l’eau est figée comme un miroir et s’étire à perte de vue. Une multitude de portes apparaît, et elles vous emmènent toutes vers une parcelle d’écriture : la première à gauche vous incite à faire attention aux verbes faibles, celle de droite à bien organiser la structure de vos chapitres, et ainsi de suite.
La seule chose qui compte, c’est d’avoir conscience de ces portes ; chacune d’entre elles aura un impact sur votre écriture, mais à des degrés différents comparés à d’autres auteurs. Nous pouvons décider de ne pas écouter certains conseils et de prêter une grande attention à d’autres, mais l’idée est toujours la même :
Celui qui dispose de toute une panoplie de possibilités est mieux armé que celui qui ne dispose que d’une seule.
Écrire tous les jours
Un nageur aura beau suivre des dizaines d’heures de théorie assis sur un banc, il ne pourra réellement s’exercer qu’en plongeant dans l’eau.
Vous pouvez lui affecter le meilleur professeur du monde, s’il se contente d’écouter ses conseils sans pratiquer, sa progression restera limitée. Il lui faudra nager ; comprendre la mécanique de son corps, améliorer son apnée, optimiser ses mouvements, se muscler pour être plus endurant.
L’écriture est un sport, un métier.
Vous aurez beau écouter les conseils d’écriture des meilleurs écrivains, si vous ne vous jetez pas à l’eau, vous ne progresserez pas. Il est nécessaire d’avoir un certain bagage théorique pour accélérer ses prises de conscience pendant la pratique, mais il faudra remplir des pages de lettres, de mots et de paragraphe pour assimiler les étapes de réalisation d’un roman.
Rejoindre un cercle d’écrivains
S’entourer d’un cercle de personnes exaltées par la même passion que nous a des chances d’être motivant. Les voir progresser, c’est se confronter soi-même à son propre parcours et se pousser à avancer.
Rejoindre un cercle d’écrivain, c’est aussi bénéficier de leur point de vue, d’avoir l’opportunité de récolter leurs avis sur notre texte et de donner le nôtre sur le leur. Tout ce partage vous permettra de progresser et d’affiner votre plume.
Pour moi, c’est un formidable vecteur d’apprentissage, mais si vous ne vous sentez pas prêts à partager votre texte, ne vous obligez pas à le faire.
Partager ses écrits
On en revient au point au-dessus.
Partager ses écrits, c’est franchir une frontière de la peur, affronter des avis qui divergeront du nôtre, se mettre à nu face à l’inconnu. Partager ses écrits, c’est risquer d’être déçu mais également risquer de s’améliorer face à des avis constructifs. Notez bien qu’ils doivent être constructifs.
Je sais pertinemment que tous les écrivains ne sont pas tous prêts à partager leurs écrits et à recevoir d’autres avis, alors il est préférable que vous vous sentiez prêts avant de fouler cette marche.
Lire le plus possible
Notre imagination a beau être débordante, nous ne pouvons pas tout imaginer. Il existe un certain fantasme de l’auteur qui arrive à créer un concept unique sans s’être inspiré de personne pour le faire. C’est une idée illusoire : nous nous inspirons de notre vécu ; de ce que nous lisons, entendons, voyons.
Lire d’autres auteurs, c’est enrichir son imagination, c’est s’octroyer la chance de pouvoir prendre conscience de mondes auxquels nous n’aurions pas pu penser. Il n’est pas ici question de plagiat, mais d’enrichir son moi intérieur.
Pratiquer la lecture active
Lire, c’est s’accorder le droit à un petit plaisir. Un écrivain doit être également lecteur, car les livres représentent une infinité de richesses à portée d’achat.
Lire un livre, c’est faire face à des personnages (que nous aimerons ou détesterons), c’est lire des descriptions variées, être la victime de mécanismes de narration et de rebondissement qui nous pousseront à rallonger notre session de lecture et à tourner plus de pages que prévu.
Mais en tant qu’écrivain, je pense qu’il faut aussi chercher à aller plus loin. Pas seulement lire pour le plaisir, mais également lire pour apprendre.
Vous avez aimé le personnage de ce roman ? Demandez-vous pourquoi.
Vous avez aimé ces dialogues ? Cherchez à comprendre quelles phrases vous ont touchées.
Lire dans son genre est une bonne manière d’étendre ses connaissances et de comprendre ce qui a déjà été fait. C’est également une très bonne manière de rechercher l’inspiration, pas en copiant simplement des idées, mais en s’imbibant d’une atmosphère que l’on souhaite nous aussi recréer.
Apprendre du vocabulaire
Le vocabulaire vous permet d’être précis dans vos écrits, et donc plus concis. Qu’est-ce que vous préférez : vous étaler et user de longues phrases pour décrire quelque chose de flou, où trouver le mot parfait qui vous épargnera de tourner en rond autour ?
Comme je l’ai déjà dit, le vocabulaire nous permet de faire des choix, tandis que notre ignorance nous impose un chemin.
Persévérer.
Parce que nous n’avons pas le choix. Il n’existe pas d’écrivain qui arrive, du jour au lendemain, à produire un livre de qualité avec une technique d’écriture rodée.
Il faudra trébucher de nombreuses fois avant et remettre en cause nos capacités. Le chemin de l’amélioration est semé d’embûches qui nous feront souffrir et qui nous murmureront d’abandonner. Pourquoi s’embêter à faire des efforts quand on peut ne pas en faire ?
N’abandonnez pas, n’écoutez pas cette petite voix dans votre tête, et persévérez.
