Voici un exemple qui je pense, parlera à certains d’entre vous (et pour être honnête, il est tout sauf original) :
Vous avez travaillé toute la journée, que ce soit au travail, à la fac, au lycée… et il vous est arrivé de penser à la suite de votre roman en pleine journée. Vous avez pris des notes et vous êtes maintenant pressé à l’idée d’écrire dès que vous rentrerez chez vous.
Mais cela ne se passe pas comme prévu.
Vous avez des devoirs à faire, des enfants dont il faut s’occuper, de la nourriture à préparer, un amoureux avec qui vous aimeriez passer du temps… La liste est longue et chacune de ces occupations incompressibles vous éloigne de l’écriture.
Et une fois toutes ces tâches accomplies, c’est le néant. Aucune phrase digne d’intérêt ne sort de votre esprit. Vous n’avez qu’une envie : vous poser et ne plus réfléchir.
Même si l’envie d’écrire nous motive toute la journée, il peut nous arriver de faire face à un mur une fois devant l’ordinateur. Ce qui nous exaltait quelques heures avant nous apparaît alors comme un obstacle infranchissable.
L’exaltation que vous avez ressentie toute la journée s’est évaporée.
Notre cerveau peut nous trouver beaucoup de raisons de ne pas écrire. C’est une activité qui nous demande beaucoup d’efforts, et après une journée épuisante, nos stocks d’énergie sont bien entamés.
Il n’y a pas de honte à ne plus avoir envie d’écrire après une journée éprouvante, par contre il y a certaines solutions qui peuvent être mises en place pour vous permettre d’enclencher vos sessions d’écriture pour écrire ne serait-ce qu’un minimum de mot, plutôt que 0.
Attention, ces suggestions ne forment pas un carcan de solutions magiques qui fonctionneront du jour au lendemain.
Travailler dès le matin
Cette suggestion est tirée d’un livre, « Miracle Morning ». Elle repose sur l’idée d’exécuter les tâches les plus difficiles dès le début de la journée afin de ne pas bloquer dessus en fin de journée.
Pour un écrivain, le calcul est simple à faire et il suffit de se poser quelques questions :
Comment calculez-vous vos séances d’écriture ? En mot ou en temps ? Si vos séances d’écriture durent une heure, levez-vous une heure plus tôt tous les jours pour pouvoir écrire (et couchez-vous une heure plus tôt également, le but n’est pas de grignoter sur notre sommeil, un élément essentiel de notre santé).
Certains d’entre vous pourraient ne pas pouvoir le mettre en pratique s’ils ont des enfants à déposer à l’école. Je sais également qu’il peut nous arriver de trainer dans le lit et de nous lever après une dizaine de réveils, tous espacés de cinq minutes.
Si vous le pouvez, essayez. Vous n’avez rien à perdre.
Se lancer sans réfléchir
Oui, l’intitulé peut prêter à confusion. Il m’est déjà arrivé d’être bloqué avant même de devoir écrire, de lancer mon logiciel d’écriture et de savoir par avance que je n’arriverai pas à écrire. Mais je sais également qu’il suffit parfois de ne pas réfléchir à sa fatigue et à sa démotivation pour se lancer.
Penser : « j’écris quelques mots pour voir si je continue » peut vous aider à commencer votre séance sans même que vous vous en rendiez compte.
Pourquoi ?
Quand vous avez passé la journée à travailler, et que vous rentrez épuisé, il faut un certain temps d’acclimatation pour plonger à nouveau dans l’écriture. Une sorte de zone tampon entre le monde du labeur et notre bulle.
Revoir ses objectifs à la baisse
Si votre objectif d’écrire 1000 mots par jour vous terrifie, pourquoi ne pas le diviser par deux ? Nous progressons par paliers et se mettre une pression immense sur le dos pour écrire, c’est nous mettre en difficulté.
Il y a une distinction à faire entre se créer des objectifs pour se stimuler, s’encourager à écrire le plus possible pour avancer et se comporter en véritable tyran envers nous-mêmes. Gare aux blocages.
Ne vous forcez pas si vous n’aimez pas devoir respecter des objectifs. Trouvez la manière qui vous correspond. Et si vous voulez essayer, instaurez-vous des objectifs par palier.
Ne décidez pas du jour au lendemain de courir une heure par jour alors que vous n’arrivez pas à courir 200m sans vous arrêter.
Vous êtes particulièrement épuisé cette semaine à cause de diverses obligations ? N’hésitez pas à réduire vos séances d’écriture si vous en ressentez le besoin. Il vaut mieux revoir ses objectifs à la baisse que de nous créer un blocage qui nous empêchera d’écrire pendant des semaines, voire des mois…
Ne soyez pas trop dur envers vous-même.
Même si vous pensez vous mettre une bonne pression, même si vous vous persuadez que c’est pour votre bien. Sachez lâcher prise quand vous sentez que c’est nécessaire, et si vous avez écrit moins de mots que votre objectif initial, gardez à l’esprit que c’est déjà très bien.
S’accabler et se faire des reproches, c’est se pousser vers le précipice. Remerciez-vous pour vos efforts !
Gardez à l’esprit qu’il ne s’agit que de propositions et qu’elles ne constituent pas les SEULES solutions qui existent pour vous permettre d’écrire. Ce n’est pas parce que vous n’y arrivez pas maintenant que vous n’y arriverez jamais.